La COVID-19 a servi de signal d’alarme pour toutes les industries en matière de gestion des risques et de continuité des activités. Dans cet article, nous examinons l’industrie des cosmétiques et examinons comment les entreprises peuvent mieux se préparer aux événements indésirables.
Les certitudes du passé autour desquelles les industries ont conçu des stratégies de gestion des risques ont été sérieusement remises en question ces derniers mois. L’impact de la COVID-19 signifie que les dirigeants d’entreprise ne peuvent désormais plus se permettre d’ignorer la perspective d’événements à répercussions négatives à l’échelle mondiale. Alors que la pandémie a profondément affecté l’industrie des cosmétiques, elle doit également être considérée comme une possibilité d’apprentissage. En examinant la manière dont les entreprises ont réagi face à la pandémie de COVID-19, nous pouvons aider les fabricants et les marques de cosmétiques à s’assurer qu’ils utilisent les meilleures pratiques en matière de gestion des risques.
L’ISO a introduit une variété de normes qui nous aident à définir à la fois les risques et la continuité des activités. Dans des documents distincts, le risque est défini comme :
La continuité des activités est définie, selon la norme ISO 22301:3019, 3.3, comme la capacité d’une organisation à continuer de fournir des produits et des services dans des délais acceptables à une capacité prédéfinie pendant une interruption.
Une gestion efficace des risques doit tenir compte de deux facteurs :
Les plans de gestion des risques doivent tenir compte de ces deux facteurs. Il doit y avoir un équilibre entre la protection et la durabilité qui donne à l’entreprise la capacité d’adaptation dont elle a besoin pour réagir efficacement à l’impact de l’événement.
Pour qu’un plan soit efficace, il doit être complet et fiable. Il doit tenir compte de certains éléments tels que :
Ce faisant, les entreprises doivent éviter la tentation d’ignorer les informations actuelles parce qu’elles peuvent être la cause de soucis. Les entreprises qui réussissent à naviguer dans ces eaux troubles devront souvent faire face à ces difficultés et agir en conséquence.
Une stratégie d’atténuation efficace nécessite l’identification et l’analyse de tous les risques possibles aux actifs qui pourraient nuire à la capacité de l’organisation à fournir des services de grande valeur. Les évaluations doivent faire partie d’un processus continu, les nouveaux risques étant identifiés et les risques préalablement identifiés étant régulièrement examinés. Le résultat final doit faire en sorte que tous les risques sont identifiés et que les stratégies d’atténuation sont appliquées.
Lors de l’évaluation des risques au sein de l’organisation, il ne faut pas oublier que les perturbations auront un effet domino. Dans le cas de la pandémie de COVID-19, le risque initial pour la santé a donné lieu à des restrictions de voyage, à des confinements et au télétravail, ce qui a ensuite donné lieu à des problèmes de sécurité liés au travail à distance et à une réduction de la demande de biens de consommation.
Ce simple exemple montre comment un événement peut créer plusieurs événements négatifs. L’évaluation des risques, pour l’organisation dans son ensemble, doit tenir compte d’une multitude de facteurs, notamment la disponibilité des matières premières et des emballages, l’origine des matières premières, les exigences de la chaîne d’approvisionnement, les fournisseurs secondaires (et leur approbation), l’augmentation de la fréquence du nettoyage et de l’assainissement, et les pénuries en matière de transport. Ceux-ci doivent tous être pris en compte parallèlement aux facteurs plus directs impactés par la COVID-19, tels que la nécessité de mettre en œuvre la distanciation sociale, la fourniture d’EPI, la maladie et les besoins des travailleurs.
Dans un monde en constante évolution, un domaine où il y a certitude dans l’industrie des cosmétiques est celui de la certification. Malgré les répercussions de la pandémie, les propriétaires de normes, telles que la norme ISO 22301, ont travaillé d’arrache-pied pour assurer la continuité des activités. Dans la plupart des cas, l’audit à distance a été autorisé et, dans de nombreux cas, SGS est également en mesure d’accorder des prolongations de 6 mois aux certifications actuelles.
Les entreprises dotées d’un plan de continuité des activités (PCA) efficace sont celles qui ont le mieux réagi face à la pandémie. Bien qu’aucun secteur n’ait été épargné, les organisations dotées d’un système de gestion de la continuité des activités ont généralement été moins touchées et ont pu revenir à la normale plus rapidement.
ISO 22301:2019 Sécurité et capacité d’adaptation — systèmes de gestion de la continuité des activités — exigences — fournit à une organisation un cadre pour une continuité des activités efficace. La norme fournit une structure qui permet à l’entreprise de réagir le plus efficacement possible à une crise.
La mise en place d’un système de gestion de la continuité des activités permettra à une organisation d’identifier, d’évaluer et de contrôler les risques de façon continue. Essentiellement, il s’agit de renforcer la capacité d’adaptation dans le PCA. L’un des avantages de la norme ISO 22301 est qu’elle tient compte non seulement des perturbations prévisibles, telles que les grèves syndicales, mais aussi les perturbations imprévisibles, telles qu’une pandémie. Cela s’explique par le fait que la norme se concentre davantage sur l’impact de la perturbation plutôt que sur la cause. De cette manière, elle permet à l’organisation d’élaborer un PCA qui identifie les activités essentielles afin de répondre aux obligations commerciales.
L’une des conséquences positives du confinement est qu’elle a donné aux entreprises une chance de procéder au bilan de leur situation actuelle. La norme ISO 22716:2007 Cosmétiques — bonnes pratiques de fabrication (BPF) — lignes directrices sur les bonnes pratiques de fabrication — fournit des lignes directrices pour la production, le contrôle, le stockage et l’expédition des produits cosmétiques. Pour les BPF, une formation efficace est un élément clé pour se conformer à cette norme.
SGS offre une variété de cours pour aider les opérateurs de l’industrie des cosmétiques à offrir une formation continue aux membres de leur personnel. Pendant le confinement, une grande partie de cette formation a été dispensée virtuellement à l’aide de la gamme de systèmes d’enseignement en ligne de SGS. Adobe Connect, entre autres, a été utilisée et permet à l’apprenant de participer à une formation en direct avec un instructeur.
Bien que la COVID-19 a sans aucun doute pris l’industrie des cosmétiques par surprise, il s’agit également d’une occasion pour les entreprises d’évaluer leurs rendements respectifs et d’introduire des améliorations. Cela peut être à la fois sous la forme d’une formation pour leur personnel et de la création d’un PCA plus efficace.
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